2020 | Printemps de l’Art Contemporain | Beaurecueil

Une coproduction p-a-c et Arts Vivants Aix

Dans la cour de la ferme de Beaurecueil, accueillir la Sainte Victoire ; une Sainte Victoire condensée, ambassadrice et invitée.

Le Massif est envisagé sous ses aspects topographiques, en considérant les volumes de cet ensemble géologique et minéral, de manière à y relever des points significatifs : comme sur une pyramide pour laquelle on distinguerait les quatre points de la base et le sommet. Ces points caractéristiques sont déterminés par l’étude des relevés satellites et de modèles 3D du massif, et sont définis par leurs coordonnées gps et leur altitude. Sur chacun de ces points, une trentaine, parcourant la crête et les contreforts de la montagne, a été réalisé au cours de trois marches (contrefort nord, crêtes et contrefort sud) le prélèvement des trente pierres qui furent ensuite, lors de l’installation, suspendues dans la cour, pour retrouver leurs places relatives les unes par rapport aux autres. L’ensemble de ces pierres reconstitue le volume de la Sainte Victoire, suspendue à échelle réduite (1/1000°), au cœur de la cour.

Cet ensemble de pierres flottantes est accueilli par des monades, structures nuageuses, vaporeuses, aériennes, créant un lien entre le minéral et l’atmosphérique.

Le visiteur est le témoin de cette rencontre, légère, délicate et poétique.

Le 19 septembre a été organisée autour de l’œuvre, une table ronde sur le thème de Sainte-Victoire, réunissant Vincent Desvignes, maire de Beaurecueil, Wanda Hoesch, du Domaine Richeaume et Jérôme Segard, guide conférencier et géologue.

À la date du finissage, le 10 octobre 2020, invités à leur tour, 10 visiteurs, dans l’esprit des échanges d’ambassades, ont formé une délégation qui s’est rendue sur la Sainte-Victoire, à la Croix de Provence, afin de rendre à la Montagne l’ambassadrice correspondante, nouant un contact visuel avec la ferme de Beaurecueil et l’installation et recréant le lien entre les pierres et leur lieu d’origine.

L’installation s’est accompagnée d’un travail photographique: une série des trente portraits d’Ambassadrices, réalisées pour chacune le jour de leur prélèvement.

Un clin d’œil, un trait d’union, a été établi avec Clémentine Carsberg pour son exposition Des Reconstitutions, pour Mac Arteum à Chateauneuf-le Rouge, dans le cadre du Printemps de l’art contemporain. Clémentine a intégré sur mon panneau de médiation une petite annonce mettant en vente, dans la dimension fictionnelle de son projet, les locaux de Mac Arteum. En retour, une ambassadrice de la Barre du Cengle, massif visible depuis les fenêtres nord du musée, a été installée dans la cour du château qui abrite la mairie et le musée.