monades

La procédure de base consiste en la définition de courbes formées par la ligne qu’est le fil, courbes se succédant par des nœuds qui les circonscrivent, les lient et les opposent. Chaque nœud est un point d’inflexion, au sein duquel s’opère une traversée de la tangente. Il se produit quelque chose de puissant en ce point. Chaque nœud est décidé par un ensemble de choix simples : destination, rayon de courbure, axe de la tangente, relation à l’ensemble ; et ce geste, multiplié, connecté à la dyade deuleuzienne de différence et répétition, génère la complexité, la singularité et enfin l’autonomie de la structure. L’unique dimension de la ligne qui se développe définit les trois dimensions du volume créé par son parcours. Plus le travail avance, plus la maîtrise tend à s’effacer pour céder la place à une forme de relation, due à une prise d’autonomie de la forme en construction. Il existe une relation entre la mécanique des courbes et contrecourbes qui se lient et l’idée d’un devenir corps, comme dans l’embryogenèse par exemple, quand ce qui pourrait être créateur, devient peu à peu partenaire. Sont utilisés les termes d’entités ou de monades pour désigner ces travaux et caractériser cette relation qui se développe avec eux et qui doit aussi naître avec le spectateur. Une partie de ce travail consiste également à organiser et générer les relations que ces entités peuvent créer entre elles.